Par une lettre du 4 octobre 2007, le président de la République Française a souhaité qu?une réflexion soit engagée, de nature à déboucher sur des propositions concrètes, pour permettre à un plus grand nombre de familles d?adopter, et pour rendre le système français plus efficace en matière d?adoption. L?adoption, qui doit être considérée comme l?un des éléments d?une politique familiale, a fait l?objet, depuis une loi de 1966, de nombreuses adaptations dont la plus récente, en 2005, laissait espérer qu?en trois ans le nombre des adoptions pourrait être doublé. C?est en fait à une très rapide diminution de ce nombre que l?on a assisté depuis : de près de 5 000 enfants à un peu moins de 4 000 en 2007, dont 80 % sont d?origine étrangère. Cette question ne peut être réduite à sa réalité statistique, qui, du reste, est mal connue. Son poids émotionnel, les problèmes complexes qu?elle soulève, l?intensité des attentes des uns et du dévouement des autres, les politiques plus générales qu?elle sollicite (droit de la famille, action sociale des collectivités territoriales, diplomatie, coopération, santé, éducation), les antagonismes, enfin, qu?elle suscite, lui donnent une dimension particulière et particulièrement sensible.